De la défense à l’effondrement dépressif : coûts et gains du travail en analyse.

« Il faut donc le dire expressément : l’effondrement dépressif, qui superficiellement apparaît comme un effondrement du soi, n’est que l’effondrement des défenses qui avaient eu, jusque-là, une certaine pérennité et viabilité. Le psychanalyste travaille, par excellence, à partir de la dépression – et ne se hâte pas de la chasser – ; le patient travaille à partir d’un état de terreur auquel tout l’enjeu est de s’efforcer de donner, cette fois, une issue différente. C’est en ce sens qu’un sujet anorexique qui commence à aller mieux bascule dans un état dépressif angoissant – sauf à remettre plus loin sa véritable guérison.

Cette situation est retorse puisqu’analyste et patient doivent contenir, aussi bien, le risque suicidaire élevé qui est lié à l’angoisse de l’état de désorganisation, au moment où le cœur du travail se fait ; et celui qui sera lié, plus tard et une fois la cure significativement avancée, à la prise de conscience du patient de l’étendue de l’existence antérieure qu’il aura menée dans un état de mort-vivant, déconnecté, non seulement de son expérience, mais également d’autant de « parties » de lui-même qui avaient été enterrées. Ce deuxième « danger » n’est peut-être pas suffisamment étudié et concerne l’état de sidération, ou de tristesse spécifique, qui vient avec la rupture introduite dans le mode d’être du patient lorsque la cure a précisément… réussi ! » 

Mon article à lire en intégralité dans le #5 de la revue Huis Clos ! ❤️🏰

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