Voici la captation de la dernière séance du séminaire “Les gestes de la révolte”, que je co-anime avec Benjamin Lévy une fois par mois à Sainte-Anne, et que j’ai consacrée cette fois à la « révolte anorexique ».
J’évoque la variété clinique de l’anorexie mentale : révolte « involuée » par l’ultime transgression qu’est la disparition, la désolidarisation de l’existence – forme radicale où la pulsion de mort ne rencontre que peu de forces contraires ; mais aussi, très souvent, lutte active pour se faire une existence, qui culmine dans l’exacerbation de tous les caractères de l’existence aliénée (au sens social), un peu à la manière de certains traitements qui intensifient provisoirement les symptômes d’une maladie avant de les résorber…
Le 12 août 1932, Ferenczi écrit dans son Journal clinique : « […] mais au-delà d’une certaine durée de la sensation de déplaisir sans recours, la motilité et probablement aussi l’envie de vivre sont complètement éteintes. »
Le sont-elles tout à fait dans la révolte anorexique ?
Lien vers la vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=l5E6J6jHypc&t=1673s

Détail d’un tableau de Thomas Ehretsmann.
